Le Saviez-vous? La cloche du Sacré-Cœur
La Savoyarde (de son vrai nom « Françoise Marguerite du Sacré-Cœur de Jésus »)1 est le nom de baptême de la plus grosse cloche de France qui se trouve dans le campanile de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, à Paris.
Fondue le 13 mai 1891 par la fonderie Paccard située en Haute-Savoie, cette cloche en bronze sonne le contre-ut.
Avec un poids de 18 835 kg, pour 3,03 m de diamètre et 9,60 m de circonférence extérieure, avec une épaisseur à la base de 22 cm et un battant de 850 kg, elle est le sixième plus lourd bourdon existant en Europe derrière celui de la cathédrale du Salut de la Nation Roumaine de Bucarest en Roumanie (25 190 kg), la Petersglocke de Cologne en Allemagne (24 000 kg), l'Olympic bell de Londres au Royaume-Uni (23 311 kg), Maria Dolens de Rovereto en Italie (22 639 kg), et le Pummerin de Vienne en Autriche (20 130 kg), Avec ses accessoires son poids officiel atteint un total de 19 685 kg.
Elle fut offerte par les quatre diocèses de Savoie et l'arrivée du fardier à la basilique du Sacré-Cœur le 16 octobre 1895, tiré par un attelage de 28 chevaux, un événement à Paris.
En 1969, la Savoyarde est rejointe par quatre autres cloches (Félicité, Louise, Nicole et Elisabeth qui sonnent do, ré, mi, fa) provenant de l’église Saint-Roch.
Elle sonne uniquement pour les grandes fêtes religieuses, notamment à l'occasion de Pâques, de la Pentecôte, de l'Ascension, de Noël, de l'Assomption et de la Toussaint ; on pouvait l'entendre à l'époque à 10 km à la ronde.
Installée en lancé-franc, elle est installée en rétro-lancé en 1947 à cause de la pression exercé sur le beffroi.
La Savoyarde
Le campanile abrite la célèbre « Savoyarde ». C’est la plus grosse cloche du monde, du moins parmi celles qui peuvent se balancer. Elle pèse 19 tonnes. Sa tonalité, celle du contre-ut grave, est très caractéristique. Elle a été offerte par les 4 diocèses de Savoie et fondue en 1895 à Annecy par l’entreprise Paccard, dont la renommée date de cette époque. « Les Paccard ont retrouvé les vieux secrets des fondeurs flamands du Moyen-Age pour accorder l’harmonisation interne des cloches ». Tirée par 28 chevaux, transportée à grand peine sur la hauteur elle arriva dans la nuit du 16 octobre 1895 le jour de la Sainte Marguerite Marie.
LE CAMPANILE
A peine un peu plus haut que le dôme de la Basilique et au nord de celui-ci s’élève le campanile, également de style romano-byzantin, avec au sommet un chemin de ronde, un cône et un lanternon.
Haut de 84 mètres, il est l’œuvre de Lucien Magne qui a pris la direction des travaux de construction de la Basilique après le décès, en 1884, de l’architecte Paul Abadie.
Le campanile abrite la célèbre « Savoyarde ».
C’est la plus grosse cloche de France, du moins parmi celles qui peuvent se balancer. Elle pèse 19 tonnes. Sa tonalité, celle du contre-ut grave, est très caractéristique. Elle a été offerte par les 4 diocèses de Savoie et fondue en 1895 à Annecy par l’entreprise Paccard, dont la renommée date de cette époque. « Les Paccard ont retrouvé les vieux secrets des fondeurs flamands du Moyen-Age pour accorder l’harmonisation interne des cloches ». Tirée par 28 chevaux, transportée à grand peine sur la hauteur elle arriva dans la nuit du 16 octobre 1895 le jour de la Sainte Marguerite Marie.
On doit cette immense cloche à Mgr Leuillieux, archevêque de Chambéry. C’est lui qui en a eu l’idée et qui lança officiellement la souscription en janvier 1889 pour fondre une cloche destinée au campanile de la basilique. Ce fut la contribution officielle de la Savoie à France, pour le Vœu National, mais aussi pour son rattachement à l’Hexagone le 12 juin 1860.
L’ecclésiastique avait ajouté que les familles, municipalités, paroisses et confréries les plus généreuses auraient leurs noms ou armes gravés sur la cloche. La commande est passée le 27 octobre de la même année, et la coulée effectuée le 12 mai 1891 par la fonderie Paccard d’Annecy-le-Vieux. Curieusement, la date inscrite sur la cloche est 1890.
De son vrai nom « Françoise Marguerite du Sacré-Cœur de Jésus », la Savoyarde effectue son entrée dans la capitale le 15 octobre 1895. Elle était partie d’Annecy cinq jours auparavant. En 1892, l’entreprise familiale se demandait déjà comment l’acheminer jusqu’à l’église. Le bourdon fut hissé sur la butte par vingt-six chevaux et les rues empruntées furent sablées pour faciliter le travail des percherons.
La cloche fut solennellement bénite le 21 novembre 1895 par le cardinal Richard, des milliers de fidèles et des centaines de religieux assistèrent à la cérémonie.
L’église fut décorée avec le plus grand soin pour cet événement unique. L’office fut scindé en deux : la première partie se déroula dans le monument encore en travaux, alors que la bénédiction proprement dite se tint à l’extérieur, où se trouvait la Savoyarde, à savoir au pied du campanile, lui aussi en construction. Quatre jours après la bénédiction, une fête populaire (mais religieuse) fut présidée cette fois par l’archevêque de Chambéry, accompagné de ses vicaires, de prêtres savoyards et -entre autres- des évêques de Bayeux et d’Évreux.
Installée sur un beffroi provisoire en bois depuis son arrivée, la cloche fut sabotée en 1905. Les autorités, peinées, ne souhaitaient tout d’abord plus la faire sonner. Malgré cet incident, la Savoyarde fut hissée dans le campanile en mars 1907. C’est en octobre qu’elle se fit entendre pour la première fois depuis son emplacement définitif, alors que le campanile n’était pas encore achevé.
Installé en « lancé », le bourdon nécessitait huit hommes pour appuyer sur les pédales (comme à Saint-Denis) et s’accrocher aux cordes pour sa mise en branle. Avec ses équipements, il pesait 27 tonnes.
En 1908, M. Bollée, fondeur de cloches, est chargé d’optimiser la volée de la Savoyarde, mais aussi d’installer un marteau de tintement pour un usage plus quotidien. Ce marteau, aujourd’hui électrique, lui permet de retentir lors de l’élévation. En 1947, la fonderie Paccard installe la cloche en rétro-lancé, car elle fragilisait son campanile.
Depuis 1969, la Savoyarde est accompagnée par quatre autres cloches, placées au dessus du bourdon : Félicité, Louise, Nicole et Elisabeth, qui proviennent de l’église Saint-Roch, vouée au silence par sa situation, et qui datent de la Restauration.