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La rue Caulaincourt tellement riche de ses habitants passés

Publié le 23/08/2024

Le Saviez-vous ?

La rue Caulaincourt tient son nom du général de Caulaincourt, duc de Vicence (1773-1827), défenseur du quartier en 1814.

Cette rue, ouverte par décret du 11 août 1867, a reçu son nom actuel décret du 11 septembre 1869. Elle est large de 20 mètres environ et longue de 1245 m, et elle constitue un accès de la Place Clichy vers l’Est en se continuant vers la rue Custine.

La rue Caulaincourt à mi-course s'oriente vers l'est, poursuivant le contournement du Montmartre historique dont elle marque la frontière.

Marcel Aymé, amoureux du quartier à écrit à son propos : "La rue Caulaincourt qui décrit une courbe au flanc de Montmartre, est la plus belle rue de Paris »

Fait quasi-unique en France, elle a la particularité de franchir un angle du cimetière de Montmartre sur un viaduc, appelé le pont Caulaincourt, qui permit de la prolonger de la rue Joseph-de-Maistre jusqu'au boulevard de Clichy. Ce viaduc fut inauguré le 16 décembre 1888.

Les numéros de la rue Caulaincourt ont aussi leur histoire :

  • No  1: emplacement du Gaumont-Palace, aujourd'hui disparu. Avec ses 5 000 places, il s'agissait du plus grand cinéma du monde jusqu’au début de la Seconde Guerre Mondiale. Il restera le plus grand d’Europe jusqu’à sa destruction en 1973.
  • No  8: se trouvait une bijouterie qui servait également de galerie d'art, "l'Acropole", qui fut référencée par le Musée Galliera ainsi que La Revue des Beaux-Arts (1906). Une exposition sur des œuvres de Léon Leyritz, connu pour son amitié avec Maurice Ravel, s'est tenue en 1924.
  • No  9: Gigantesque fresque murale impulsée par ONU Femmes et ayant pour objectif de sensibiliser et d’unir une nouvelle génération de défenseurs de l’égalité des genres. La fresque murale donnera le coup d’envoi au Forum Génération Égalité français. Ce projet fait partie d’une série de trois fresques murales réalisées à l’occasion du Forum Génération Égalité dans trois grandes capitales mondiales, à Mexico au Mexique, à Paris en France et à New-York aux Etats-Unis, par des artistes femmes de renommée internationale. Réalisée par Lula Goce, cette artiste espagnole mêle des représentations photoréalistes de personnes – souvent des sujets enfants ou adolescents – à des éléments de la nature ou des paysages fantastiques. Débutée le 22 juin 2021, la fresque a été inaugurée le 29 juin 2021 en présence de nombreux élus parisiens.
  • No  10: pittoresque baraque, vestige de ce qu'étaient les rues de la Butte avec ses maisonnettes de planches, dont il ne reste quasiment plus rien. Immeuble d’Albert Sélonier (1895, plus ancienne exécution subsistante).
  • N°21 : Toulouse LAUTREC, célèbre pour ses peintures et ses fréquentations des cabarets Moulin Rouge, etc… y a vécu, louant l’Atelier du dernier étage à un autre peintre qui était lui propriétaire de tout l’immeuble.
  • No 23: le dessinateur humoristique Raoul Guérin (1890-1984), créateur du personnage de Toto Guérin qui lui valut d'être ainsi surnommé, y vécut.
  • No 34 : emplacement de l'ancien moulin de la Fontaine-Saint-Denis
  • N°46 : une plaque rappelle qu'y a vécu pendant 20 ans Jean Forgeor (1907-1974), déporté de la Résistance.

Ce nom de Forgeor est la traduction de son véritable nom "Goldschmidt" (en allemand, le forgeron de l'or). Il est l'auteur, entre autres d'un recueil de poésie : "Pour Mémoire" préfacé par Marcel Achard. Sans doute est-il allé se promener dans le cimetière voisin pour lire sur les tombes du quartier juif le nom de ceux dont le corps est parti en fumée et dont les survivants ont voulu sauvegarder la mémoire. 

  • No 48 : boulangerie classée aux monuments historiques et qui inspira la série d’animation Miraculous : Les Aventures de Ladybug et Chat Noir.
  • N° 53 : a vécu un musicien bien oublié aujourd'hui, Albert Doyen  (1882-1935), un utopiste qui croyait à la force de l'art pour changer la société. Il crée en 1917 "les Fêtes du Peuple", chorale et orchestre composés d'ouvriers. Les concerts sont donnés en souvenir de la Commune de Paris...  de Jaurès, de Zola...
  • N°55 : une plaque nous rappelle que Louis Nucera "écrivain né à Nice en 1928 a vécu dans cette maison de 1975 à 2000. Prix Interallié et Grand Prix de l'Académie Française, il avait deux passions : le vélo et les chats! Sans doute a -t-il eu l'occasion de se faire les mollets dans les rues de la Butte où il courait moins de risque qu'à Carros où en 2000 il fut victime d'un chauffard... Pour les chats, il prenait la succesion de Steinlen qui habitait non loin de là. Il leur consacra plusieurs ouvrages : "Il n'y a pas de quoi fouetter un chat" "Sa majesté le chat" "Entre chien et chat" "Les chats de Paris"...  "La société est coupée en deux : les antichats et les prochats. Méfiez-vous de la 1ère catégorie (...) Soyez confiants envers les hommes de qualité qui peuplent la seconde. La bonté est leur lot. Leur credo est esthétique; le style leur raison d'être. Aimer les chats c'est être du bon côté une fois pour toutes."   
  • No 58 : immeuble construit par Pierre Humbert, où habita Théophile Alexandre Steinlen
  • No 59 : domicile du peintre Abel Bertram (1871-1954) déjà dans les lieux en 1904 et qu'il quitta avant 1908
  • N°60 : l’immeuble est celui d’Henri WARNOD (1885-1960), écrivain très attaché à la Butte Montmartre. Il a écrit plusieurs livres sur Montmartre dont « Fils de Montmartre ».
  • No 67 : domicile de Suzanne Denglos-Fau (1922-2002)2
  • No 68 : emplacement du café-concert La Gaîté-Caulaincourt.
  • No 71 : Jacques Villon (1975-1963), peintre et graveur, y vécut
  • No 73 : immeuble où le peintre Auguste Renoir habita vers 1902-1903. Domicile du peintre, dessinateur et lithographe suisse Théophile Alexandre Steinlen à la même époque4. C'est également là qu'il mourut le 13 décembre 1923. Le couple d'artistes peintres, Jules Pascin et Hermine David, habita aussi à la même adresse dans les années 1920
  • No 87 : emplacement de l'atelier, vers 1910, de Charles Léandre, dessinateur
  • No 89 : le peintre Georges Kars (1882-1945) y installe son atelier en 19336
  • No 93 : emplacement du Cabaret des Arts vers 1909
  • No 110: le peintre Roland Oudot (1897-1981) y vécut.
  • No 121 : Felician Myrbach y avait un appartement qui fut mis sous séquestre. Maurice Asselin, artiste peintre, y résida également.

 

 

 

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